Les ronflements : toujours plus au centre de l'attention. N'étant pas seulement source d'énervement pour la personne victime et son ou sa partenaire, les ronflements sont dans la plupart des cas la manifestation d'une maladie et peuvent déboucher vers d'autres problèmes de santé. Un homme sur deux de plus de 40 ans et une femme sur sept voire sur huit du même groupe d'âge souffrent de ronflements. Pour autant, les hommes ronflent plus fort et plus souvent que les femmes. Ils sont également plus souvent sujets à des apnées du sommeil. À partir de 65 ans, les deux catégories de sexe ronflent cependant aussi souvent et aussi fort l'une que l'autre.
À l'origine de ces ronflements, on retrouve un volume d'air important en mouvement au niveau d'occlusions nasales et du pharynx durant le sommeil. Plus les ronflements débutent à un jeune âge, plus ceux-ci traduisent en règle générale des problèmes anatomiques qui en sont la cause (nez, amygdales). Dans plus de 20 % des cas, une respiration nasale défaillante joue un rôle primordial dans les ronflements d'un adulte. Dans de tels cas de figure, des interventions médicales otorhinolaryngologiques sont alors souvent privilégiées. Les occlusions nasales apparaissent la plupart du temps suite à des rétrécissements anatomiques (déformations des cloisons nasales ou élargissements des cornets nasaux) ou – tout aussi fréquent – suite à des intumescences nasales dues à une allergie ou une infection. Les occlusions qui surviennent dans le pharynx sont, elles, « fonctionnelles », occasionnées par le relâchement de la tension musculaire. Celles-ci surviennent car ces muscles sont à la normale tendus de manière durable (toniques). Le fautif principal de ce relâchement dans la plupart des cas est le muscle principal de la langue qui, sous l'effet de la pesanteur en position allongée – et plus particulièrement en étant sur le dos – et suite à son relâchement occasionné par le sommeil, tombe et engendre ainsi un rétrécissement de la voie respiratoire supérieure, ou, sa fermeture complète. Durant la journée, les muscles de la gorge sont toujours suffisamment tendus. Cette tension permet ainsi d'assurer un passage suffisant d'air du pharynx jusqu'aux poumons. Durant notre sommeil, c'est en réalité l'ensemble de nos muscles qui se relâchent de manière plus ou moins importante. Ce relâchement engendre ce que l'on appelle « un effondrement fonctionnel » des muscles dans la gorge. Pour autant, de l'air continue à pénétrer et doit se glisser dans ces occlusions. Un courant d'air fort se créé alors avant que celui-ci ne passe grâce au travail du voile du palais et de la luette qui va jouer le rôle de vibrateur. C'est ce que l'on appelle « les ronflements ».